lundi 29 février 2016

Dialogues N° 10 : Le parleur silencieux et la mortalité. (MAJ du 22/03/2016)






Maître, parmi tous les bruits, les fracas et les tintamarres dans lesquels nous sommes plongés, comment est-il possible d'identifier le Parleur silencieux ?

Pour entendre le Parleur silencieux, commence par croire (Foi) qu'il existe véritablement, et cesse d'écouter avec ton audition sensorielle ordinaire. Tu dois devenir indifférent à tout ce que tu discernes comme étant uniquement et inutilement bruyant, creux, vide de sens, assourdissant d'insignifiance, de dérisoire et de médiocre et qui vient parasiter ton écoute subtile. Alors, tu finiras par percevoir ce Parleur silencieux par ta clairaudience spirituelle, et n'entendre que lui, tant ce qu'il a à te dire est essentiel, fécondant et libérateur. 

La musique des sphères n'est pas audible à côté d’un marteau piqueur en action. 

Aujourd'hui toutes les activités humaines engendrent une cacophonie de plus en plus insupportable. Sur le plan sensoriel, ses bruits résultent soit des différents modes de circulations, de communication ou de cohabitation (promiscuité). Sur le plan intellectuel et émotionnel le tintamarre résulte des conditions routinières et asservissantes imposées par la normalité ambiante tant en matière de comportements sociaux, qu'en matière de consommation, d'activités professionnelles, de distractions ou d'effervescences, de turbulences et de stress politiques, économiques et culturels. Les sollicitations sensorielles, émotionnelles et intellectuelles sont si intenses, croisées et constantes, que la Conscience qui se trouve plongée dans ce maelstrom d'influences extérieures agressives et horizontales finit par ne plus se laisser de place ni de temps disponible aux sollicitations intérieures et influences subtiles verticales. 

L'agitation permanente des facultés sensorielles et intellectuelles oblige la Conscience à y consacrer l'essentiel de son énergie vitale au point d'en épuiser les ressources disponibles qu'elle consacrera uniquement à ce domaine de l'éphémère et du périssable, sans pouvoir y consacrer ce qui est indispensable pour poursuivre le développement de ses Facultés supérieures, sans lesquelles elle ne peut reconquérir sa nature intemporelle et incorruptible. Cette nature dévique qui lui procurera la vision multidimensionnelle et lui donnera accès aux différents plans des différents Mondes, ne peut s'édifier sans le concours des plans supérieurs et des enseignements qu'ils procurent et qui sont à la base des Connaissances indispensables à la nécessaire transmutation de la Conscience. 

Pour espérer parvenir à entendre ce Parleur silencieux, il faut d'abord cesser de prêter attention à ce raffut désordonné et abrutissant en reconstituant un espace de calme, de silence et de solitude nécessaires à l'apaisement des sens et des émotions, ainsi que de l'agitation chaotique de l'intellect raisonneur. Ce nettoyage ne se fait pas d'un simple claquement de doigts. Après avoir tant encrassé et saturé les perceptions subtiles d'une Conscience, il faut passer par une longue phase de décontamination ayant pour conséquence de rétablir progressivement les délicats réseaux de communication verticale, de rendre à ce mode d'interaction le temps et l'espace nécessaires à son rétablissement, ainsi que de lui consacrer une part croissante d'énergie vitale en cessant de gaspiller celle-ci dans des opérations illusoires aussi inutiles que funestes.




Maître, y aurait-il un sens (faculté) spécifique propre à l’écoute du parleur silencieux ?




Avant de parler de faculté propre à l'écoute du parleur silencieux, je te rappelle qu’il faut préalablement que tu sois sincèrement convaincu que ce processus existe et qu'il peut être accessible à ton entendement. Dans ce domaine comme dans tant d'autres, la Foi précède la Raison, car si ce n'est pas dans cet ordre, alors la raison étant incapable de dépasser les limites de ses certitudes, elle finira par te faire croire qu'il s'agit là d'une élucubration psychologique imbécile, et ce, pour t'empêcher d’échapper à son emprise, son conditionnement invalidant et son attracteur cupide. 

Lorsque tu écoutes avec ton sens de l’audition physique, tu perçois les bruits extérieurs, que ce soient ceux de la nature, qui sont en général agréables à entendre, ou ceux d’une civilisation matérialiste décadente dont les vacarmes sont une agression permanente et provoquent des désagréments et des déséquilibres pouvant aller jusqu’au déclenchement de troubles auditifs, mais aussi d’autres dérèglements organiques et psychologiques. 

Lorsque tu perçois les tumultes extérieurs, avec ton audition corporelle, et que tu la combines avec ton audition intellectuelle, tu entends les tintamarres et agitations passionnels et émotionnels d’un environnement venant sans cesse solliciter ton intellect raisonneur, et qui s'ajoutent au brouhaha ambiant, créant ainsi une cacophonie de réflexions hétéroclites et d’idées baroques mobilisant l’essentiel des ressources énergétiques de la Conscience. Ce vacarme la condamne à rester focalisée uniquement sur ces plans inférieurs, car elle ne dispose plus ni de temps ni de moyens énergétiques pour s’en affranchir, car la force de la volonté demande une importante concentration d'énergie. 

Pour parvenir à entendre le parleur silencieux il faut impérativement développer sa clairaudience, cette Faculté spirituelle subtile, ceci suppose de faire cesser les baroufs et tapages extérieurs (horizontaux), et à défaut de les rendre inaudibles à la Conscience qui pourra ainsi se concentrer sur son écoute intérieure (verticale). Autant dire que dans les sociétés matérialistes fortement médiatisées (presse, radios, télés, internet, smartphones) il est difficile d'obtenir les conditions optimales laissant à la Conscience spirituelle un temps de calme et de silence propice au développement de l'écoute subtile. Dès le réveil, l'immense majorité des individus commence à occulter cette écoute subtile en allumant la radio déversant un torrent de verbiage creux et asphyxiant ; à la suite de quoi suivront tous les autres moyens collectifs de communications considérés, par la normalité ambiante, comme une modernité indispensable, alors qu'ils ne sont que des moyens collectifs d'occupation, de conditionnement, de saturation et d'asservissement. 

Alors, pour répondre à ta question : oui il existe un sens spécifique à l'écoute du Parleur silencieux, c'est celui de la clairaudience qui ne s'exerce que sur le registre subtil de la Foi et en relation avec la Faculté intuitive s’activant dans le cadre de la méditation. Ce n'est que lorsque tu auras correctement activé, développé et stabilisé ces Facultés de façon concomitante, que tu prendras véritablement Conscience des fausses notes, couacs et cacophonies constituant l'épouvantable disharmonie du bruit de fond assourdissant que produit l’activité de la dérisoire normalité ambiante humaine. À partir de cette prise de Conscience, tu trouveras de moins en moins d'utilité et d'intérêt à sacrifier temps et énergie pour participer à ce bastringue collectif, et tu pourras alors te servir de ta clairaudience et te ton discernement pour te mettre sérieusement à l'écoute du Parleur silencieux.


Maître, comment parvient-on, dans un monde matérialiste qui nous agresse continuellement par son tintamarre organique, émotionnel et médiatique, à développer l’écoute intérieure ?


Comme je viens de te l’indiquer, cela passe obligatoirement par la pratique de la méditation dans un but précis. Il faut pour cela que l’individu qui entend accorder du temps à l’écoute intérieure du Parleur silencieux, fasse preuve de volonté, et donc d'effort et de courage, ainsi que de détermination conforme aux capacités de son libre arbitre. 

Ceci implique, comme je viens de te l'expliquer, une prise de Conscience quant à l’illusoire normalité ambiante routinière envahissante et somnambulique s’efforçant de ne laisser que le moins de possibilités aux individus pour qu'ils puissent se mettre à leur écoute intérieure, soit en imposant des servitudes oppressantes, soit en essayant de monopoliser la totalité du temps d’incarnation de chacun par des obligations, des occupations et des distractions aussi futiles que dérisoires. 

Là encore, le discernement sera d’une grande utilité. Savoir faire la part des choses entre ce qui est strictement nécessaire et ce qui ne l’est pas, permettra à la Conscience de récupérer des ressources énergétiques se trouvant inutilement gaspillées, et surtout un précieux temps qu’elle pourra consacrer au développement de sa méditation spirituelle. Enfin, il faudra inverser l'échelle des valeurs pour remettre à la bonne position celles ayant véritablement de l'importance et de l'intérêt comme : le silence, le calme et la solitude trop souvent considérés comme une calamité, alors qu'elles devraient faire partie des bénédictions. Omar Khayyam, écrivain et soufi Perse du 12ème siècle, a écrit ces quelques vers admirables sur les conditions et les richesses de la solitude : 

Ici, avec un peu de pain sous les branches, 
une cruche de Vin, un livre de Vers, et Toi, 
chantant près de moi dans la solitude sauvage, 
oh! cette Solitude serait pour moi un Paradis! 

Dans ces quelques vers, tu as tous les ingrédients les plus précieux pour développer l'écoute intérieure, la présence du Parleur silencieux et la nature des richesses inestimables qu'il se tient prêt à nous transmettre. Pour t'aider à en saisir le sens Cachant je t'en offre le décryptage suivant : 

Ici, dans le point focal d’un Éternel Moment Présent de méditation de ma Conscience spirituelle ; avec un peu de pain, nourriture spirituelle d’Essence vitale et subtile (symbolisé par le pain comme dans la tradition judéo-chrétienne) ; sous les branches, arborescences de l’arbre de la connaissance ; une cruche de vin, breuvage de Soma, cet enivrant nectar d’immortalité ; un livre de vers, recueil de langage analogique multidimensionnel ; et Toi, cette indicible et sublime Présence grâce à laquelle je suis, et sans laquelle je ne serais pas ; chantant près de moi, l’universelle mélodie du Verbe créateur (le Parleur silencieux) ; dans la solitude sauvage, de l’absolue liberté de mon propre vouloir ; oh ! cette Solitude serait pour moi un Paradis ! Ce serait un retour à ma forme glorieuse et dévique, lorsque toutes ces conditions seront réunies pour que je retrouve la source de ma condition extatique. 

Donc, pour en revenir à un aspect plus pragmatique, pour toi, de ta question, pour développer ton écoute intérieure tu dois consacrer nécessairement du temps à ta méditation dans le but de parvenir, vis-à-vis des turbulences et agitations extérieures, à la maîtrise de la pratique de ce qui fait les grands disciples et qui est : la Divine indifférence, celle qui consiste à savoir utiliser les différents types d'énergie sans jamais se laisser utiliser par elles.


Maître, qu’arrive-t-il à une Conscience qui se laisse coloniser par l’éphémère normalité ambiante et le tintamarre des agitations extérieures ?


Cette Conscience est non seulement colonisée, mais surtout dans un état total d'asservissement aux fantasmes de ses illusoires convictions que la normalité ambiante lui a fait prendre pour des réalités communes à sa forme d’identification. Elle consacre l’intégralité de son temps à ne penser qu’à satisfaire aux désirs de futilités destructrices et, quelques soient les illusions d’apparences trompeuses dont elle se pare, elle se condamne à n’être que ce qu’elle est, c’est-à-dire : périssable dans une incarnation mineure. 

C’est aussi pour cette raison que les éphémères manifestations extérieures font un vacarme assourdissant pour empêcher les Consciences d’activer leur clairaudience. Tout ce qui fait du bruit ne fait pas de Bien, car le Bien lui ne fait pas de bruit. 

Une personne vivant en permanence dans le stress de ses occupations professionnelles, dans l'angoisse des échéances à couvrir, des buts à atteindre pour satisfaire à des ambitions - lui ayant été présentées comme honorables et valorisantes tant pour elle, que pour son environnement proche -, des responsabilités collectives fallacieuses, ainsi que par un conditionnement sournois que l'on a mis sur ses épaules, cette personne peut difficilement s'affranchir de son tumulte intérieur, mais en plus tout est fait pour qu'elle n’ait pas le temps de s'en préoccuper. 

Lorsqu'après des années d'asservissement à ce régime concentrationnaire elle acquiert l'expérience, la maturité et un semblant de lucidité lui permettant de reprendre un peu de distance par rapport à ces futiles agitations, l'âge, l'usure physique et intellectuelle et l'atrophie de ses Facultés supérieures ne lui permettront plus, sauf effort de volonté qui confine à une ascèse surhumaine, de s'affranchir de son conditionnement normatif. Cette personne est tellement plongée dans l'éphémère et le périssable, qu'elle est convaincue d'en faire partie et d'être mortelle (sans continuité de Conscience entre chaque incarnation). Cet état ne la prédispose plus à accomplir le dessein devant la préparer à poursuivre son évolution lui permettant de réintégrer son immortalité avec tout le patrimoine de psychologie spirituelle constituant son architecture. La Conscience est devenue son illusoire apparence mortelle par autosuggestion, perte de mémoire, ignorance et atrophie de ses Facultés supérieures. Ces Facultés supérieures ne se développant qu'en étant volontairement activées, par la Conscience, sur le plan supérieur le plus subtil. 

Lorsqu'une Conscience consacre l'essentiel de son énergie vitale et de son temps d’incarnation à l'éphémère et au périssable, cela revient à construire une solide maison sur des sables mouvants : un gaspillage inutile et une terrible perte de temps dont le résultat se traduira par un retard dans son évolution.




Maître, quelle importance peut avoir une perte de temps pour une Conscience dont la nature est d'être immortelle ?



Voilà une question pertinente et qui mérite une réponse semblable. Dans la sphère de temporalité où les événements se déroulent en mode successif, le temps se parcourt selon une chronologie terrestre que je pourrais résumer sommairement de la façon suivante : un début, un apogée et une fin. Il ne peut pas y avoir d'apogée ni de fin s'il n'y a pas de début, et s'il peut y avoir un début et une fin, sans passer par l'apogée, il est permis d'en déduire que le processus est incomplet et que le cycle de déroulement successif normal a été avorté avant son accomplissement intégral. 

Pour en revenir à ta préoccupation, lorsqu'une incarnation n'a pas suivi intégralement le processus de son accomplissement, en laissant une partie de son déroulement successif en latence, elle devra inévitablement le reprendre, lors des prochaines incarnations, là où elle l'a laissé. Pour accéder à l'état dévique, une Conscience doit effectuer une gestation préalable intégrale. La perte de temps (dans la sphère temporelle) aura pour conséquence de faire changer les conditions environnementales terrestres (famille, localisation géographique, nation, culture, civilisation, conditions politiques, économiques, sociales et scientifiques), dont les plus favorables se trouvaient réunis lors de la première incarnation durant laquelle devait s'accomplir le dessein correspondant à l'état d'évolution de la Conscience. Ce dessein n'ayant pu s'accomplir intégralement selon le mécanisme successif causal originel, la Conscience n'a pas évolué conformément aux conditions karmiques correspondant à son état. Dès lors, il ne lui est donc pas possible de passer à l'échelon supérieur, et par voie de conséquence elle accumule un retard d'évolution qu'elle devra nécessairement rattraper lors d'une ou plusieurs autres incarnations en faisant plus d'efforts pour se remettre à niveau. 

Sur le plan de l'Éternel Présent, le temps n'étant plus en mode successif, mais en mode simultané, il n'a donc plus cours dans les mêmes termes. Néanmoins, il est remplacé par la notion des acquis d'une Conscience que je pourrais te traduire de la façon suivante : tout ce qui a été intégralement éprouvé et qui donne un certain niveau de Connaissances et donc de Conscience, et tout ce qui reste à éprouver pour obtenir un niveau de Conscience permettant de se libérer de l'illusion de la temporalité unidimensionnelle éphémère, périssable et mortifère. Le retard n'est donc pas dans le temps perdu d'un point de vue de la forme éphémère terrestre, mais du maintien, plus que nécessaire, de l'asservissement d'une Conscience dans des conditions éprouvantes, angoissantes, déprimantes, désespérantes et qui s'aggrave proportionnellement au temps qu'elle ne consacre pas pour accéder à la libération de la forme aliénante à laquelle elle est tenue de s'identifier, par rapport à l'état de son évolution karmique. 

Le temps perdu, lors d'une ou plusieurs incarnations mineures, engendrera une série de difficultés croissantes dans l'accomplissement de son dessein de forme au sein de son Éternel moment Présent. 

Si la chute dans l'involution peut paraître, pendant sa durée, légère, agréable, réjouissante et même divertissante, lorsque la Conscience réalisera les incommensurables efforts et sacrifices qu'il lui faudra effectuer pour en remonter la pente, et sortir de l'aliénation que lui réserve la fin de sa trajectoire, elle n'oubliera plus jamais les conséquences que peuvent avoir des incarnations frivoles et leur perte de temps terrestre. 

C'est par cette leçon qu'elle apprend la juste pensée (début), exprimée au juste moment (apogée) pour effectuer la juste action (fin). Avant c'est inutile et sans effet, après c'est trop tard et sans pouvoir.




Maître, comment peut-on devenir mortel si, par  Décret Divin, nous sommes immortels ?






On peut avoir l'illusion de devenir mortel toujours à cause de ce que pense une Conscience. 

Pendant des millénaires les êtres humains ont cru que le plus lourd que l’air ne pouvait pas voler, et ils sont donc restés cloués au sol. Jusqu’au moment où quelques rares esprits inspirés se sont mis à penser, contre les dogmes et certitudes scientifiques absurdes de la normalité ambiante du plus grand nombre, qu’après tout, en utilisant les ressources de leur intelligence et l'exemple que leur donnait la nature avec les oiseaux,  qu'ils devaient être capables de s’affranchir de cette limite. 

En croyant d'abord que la chose puisse être possible, ils ont fini par parvenir à la rendre possible. Ceci te confirmera que la toute puissance d'une pensée juste alimentée par l'énergie de la Foi et la pratique raisonnable des vertus sont à l'origine de toutes les grandes évolutions. Ce n'est que lorsque la pensée est préalablement fécondée par la Foi, qu'elle peut être mise en pratique par la Raison. Tant qu’une Conscience vit dans l’illusion de pensées peu justes, limitées aux certitudes des lois de causalité de sa raison exiguë, elle ouvre un espace d’insignifiance dans la sphère temporelle pendant la durée duquel elle doit éprouver la véritable nature de ses illusions ayant l’apparence d’être concrètes, mais qui n’est en vérité constituée que de chimères, la fameuse brume qui voile la réalité du paysage. C’est grâce à cette illusion temporelle qu’une Conscience immortelle peut rêver vivre l’expérience angoissante et cauchemardesque de la mortalité, comme le spectateur impressionné par le film d'horreur qu'il visionne ressent émotionnellement les tourments des victimes du scénario. Ceci au passage permettra à la Conscience d’apprécier, lors de son réveil, l’incommensurable cadeau que lui fait la Providence en lui accordant sa nature immortelle, et le spectateur le fait qu'il puisse sortir de l'illusion de son film d'épouvante sans avoir à en subir physiquement les vicissitudes. 

Sans cette comparaison, l’immortalité ne serait qu’une banalité très ordinaire et sans valeur particulière. Cette impression de banalité ordinaire serait une colossale manifestation d’ignorance, dont les possibilités d'égarement et d'aveuglement seraient lourdes de conséquences néfastes,  en plus de constituer une ingratitude manifeste envers ce Divin Créateur duquel nous tenons ce sublime cadeau d'avoir été fait à son image. 

Enfin, pour que tu comprennes bien le processus, sache que le mortel ne peut jamais devenir immortel, car pour être immortel il faut nécessairement l’être de tout temps, sinon cela impliquerait qu’il puisse y avoir un début à l’immortalité, et selon les lois de causalité, ce qui a un début doit nécessairement avoir une fin. Donc, pour prendre Conscience de son immortalité il faut nécessairement sortir de son ignorance en passant par la compréhension de l'illusion d'un délire mortel. C’est cela que redoutent le plus ceux ayant un intérêt immense à maintenir le plus grand nombre dans cette ignorance pour les asservir à leur volonté, je veux bien évidemment parler des asura. 

La Connaissance libère de cet asservissement, comme elle libère de l'illusion de la mortalité, comme elle libère de la prison égotique. Pour t'aider dans cette rude et difficile tâche libératrice, la Divine Providence a prévu de mettre à ta disposition un Parleur silencieux s'exprimant par le canal le plus subtil qui soit, celui d'une petite voix intérieure propre à chaque état de Conscience. Et tant que tu n'es pas encore capable de lui prêter une troisième oreille pleinement attentive, il m'a donné comme mission à accomplir, celle qui consiste à te rendre le service de répondre extérieurement à tes présentes questions.



Maître, je ne saisis pas bien le rapport qu'il peut y avoir entre le Parleur silencieux et l'immortalité, pourrais-tu me donner plus d'indications ?



Tant que la Conscience n'accomplit pas correctement le dessein de sa forme d'identification, elle reste plongée dans l'épouvantable vacarme d'une illusoire normalité ambiante. Cette dernière est  véritablement mortelle puisqu'elle n'existe que tant que des Consciences lui apportent l'énergie vitale nécessaire à la manifestation de son illusion. Ne souhaitant pas disparaître (mourir) en voyant s'égarer les brebis formant l'utopie de sa manifestation objective concrète, cette normalité ambiante fera tout pour faire oublier à la Conscience qu'elle est beaucoup plus que la forme périssable à laquelle elle s'identifie. 

Le raffut qu'elle entretient, comme j'ai eu l'occasion de te l'expliquer, empêche les Consciences du troupeau, qu'elle maintient en servitude pour garantir sa propre survie, d'avoir accès à leurs Facultés supérieures libératrices. L'eggregore que représente cette normalité ambiante sait pertinemment que chaque Conscience a la possibilité de retourner à sa condition dévique immortelle, et que ce retour passe nécessairement par le rétablissement de sa communication interne avec son Parleur silencieux, dont le rôle est justement de venir effectuer son service désintéressé dans le dessein de permettre les libérations des Consciences ayant suffisamment évolué pour graduellement, et avec son aide, sortir d'une identification éphémère, oppressante et aliénante. 

Lorsqu'une Conscience parvient, par un effort de volonté, à reconquérir une partie des pouvoirs de son libre arbitre, elle parvient peu à peu à s'affranchir des conditionnements étouffants de cette normalité ambiante égotique mortelle, et à reprendre le contrôle de sa propre évolution. L’itinéraire de sa propre évolution n'ayant que peu de chose en commun avec la trajectoire suivie par l'eggregore. 

La reprise de contrôle de son libre arbitre passe nécessairement par un retournement magistral de son parcours qui se limitait jusqu'alors à suivre machinalement le plus grand nombre. Cet acte rebelle fondateur caractérise le début de sa libération. 

La reprise en main de l'accomplissement de son dessein de forme lui demandera l'effort de volonté consistant à cesser de succomber aux chants des sirènes de l'instinct sensoriel, des désirs, passions et émotions de l'intellect raisonneur pour se mettre sérieusement à l'écoute de son guide intérieur. Pour y parvenir, elle devra procéder à l'activation et au développement de sa Foi et de son Intuition spirituelle, facultés sans lesquelles elle resterait contingentée dans la sphère temporelle. 

Les enseignements que lui communiquera son Parleur silencieux seront les prémices lui indiquant intuitivement que la nouvelle direction choisie est la meilleure qui soit, et est surtout en phase avec le véritable dessein à accomplir intégralement pour retrouver sa nature originelle, celle de son immortalité. Il y a donc bien une corrélation étroite entre le Parleur silencieux et la réintégration de la Conscience à sa nature immortelle.

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mardi 2 février 2016

Vidéo préalablement censurée avant que Youtube soit obligé de la rétablir



L'actuel gouvernement de la France est totalement illégitime !